lundi 15 octobre 2012

Appel à contributions Journée d'études 2013





Appel à contributions
Journée d’études « Frontière et intégration »


         La Faculté de Droit et de Science Politique et l’Agence ITER France, organisent à Aix-en-Provence (3 avenue R. Schuman), une journée d’études sur le thème « Frontière et intégration ». Elle se déroulera le samedi 26 janvier 2013.


   Questionner les rapports entre la frontière, et l’intégration nécessite, par l’essence même des sujets rencontrés, un dialogue par nature interdisciplinaire. Ainsi peut-on considérer, tout d’abord, la frontière comme une séparation entre des individus, entre des personnes, entre des groupes sociaux, voire des identités. Elle peut aussi être entendue comme un mur, matériel ou légal, séparant les personnalités juridiques, voire les structures étatiques.

La frontière peut, aussi, réaffirmer l’identité d’un être en le séparant de l’autre, qui lui est différent. Elle peut conforter les personnes dans un sentiment d’unité, dans un groupement factuel ou volontaire, presque transcendant qui peut garantir une cohésion durable et l’affirmation d’une identité commune, laquelle viendra se superposer aux identités individuelles. Une lecture économique ou juridique de ces phénomènes, au sein de l’entreprise, des groupements coopératifs ou mutuellistes, serait, sur ce point, une dimension appréciable. L’idée de frontière est, également, au-delà du cadre légal, un ensemble normatif très fertile. Ainsi peut-on envisager d’en étudier les impératifs linguistiques, les spécificités et les dissemblances, les accointances structurelles, voire les oppositions.

L’intégration, quant à elle, va intervenir en tant qu’élément d’affirmation des choix opérés au sein des définitions de la frontière. En cela, les deux termes partagent une essence commune de traitement. Comment, par exemple, considérer l’affirmation d’une frontière ferme, d’un cadre normatif légal, en tant qu’outil d’intégration de l’autre ? Faut-il abandonner l’autre à l’ensemble social et à son réseau de régulations et exiger de lui, par conséquent, un reniement quant à ses propres codes, ou peut-on tenter d’envisager un autre modèle d’intégration s’appuyant sur des approches interculturelles ?


À partir de ce questionnement interdisciplinaire, plusieurs pistes peuvent-être explorées :

*     Peut-on considérer les frontières de la langue comme une séparation définitive pouvant nuire à la création d’un rapport, d’un échange affirmant l’intégration de «l’autre» au sein du groupe ?
*     Le Droit s’adapte-t-il à des ruptures, à des frontières, entre des systèmes différents et comment peut-il, sans renier ses fondements, ou ses applications jurisprudentielles, intégrer des éléments normatifs très différents dans son évolution et son adaptation aux nouveaux usages et aux nouveaux besoins sociaux ?

*     L’idée contemporaine de frontière entre cosmopolitisme, mondialisation et résurgence des nationalismes. Cet aspect peut également s’envisager dans une perspective historique.

*     L’action humanitaire et sa conception éthique de la frontière.

*     Dans ces contextes, en quoi les philosophies, fondées sur l’humanisme comme valeur universelle, peuvent-elles repenser l’idée de frontière ? 


         Modalités de soumission d’une proposition de communication.

         Considérations générales. Chaque communication durera 20 minutes. Les propositions doivent être rédigées en français. Elles comporteront au moins 5 mots clefs précisant le domaine, ou les domaines, visés puis les angles sous lesquels le sujet sera traité.  

Nous demandons aux auteurs de ne pas proposer un projet d’une longueur supérieure à 2 pages dactylographiées, bibliographie comprise.

         Calendrier. La date limite de soumission d’un projet de communication est fixée au 10 décembre 2012.

         Pour répondre à l’appel à contributions et pour toute question : nicolas.madelenatdiflorio@gmail.com


Le déjeuner sera offert aux intervenants.
L’organisation ne prévoit pas la prise en charge des frais de déplacement et d’hébergement.


La publication des actes est prévue au printemps 2013.
        

Organisateurs.

         Shawn Simpson, Agence ITER France.

         Gil Charbonnier, Faculté de Droit et de Science Politique.

         Nicolas Madelénat di Florio, Faculté de Droit et de Science Politique.