Appel à contributions
Journée d’études « Frontière et
intégration »
La Faculté de Droit et de
Science Politique et l’Agence ITER France, organisent à Aix-en-Provence (3
avenue R. Schuman), une journée d’études sur le thème « Frontière et
intégration ». Elle se déroulera le samedi 26 janvier 2013.
Questionner les rapports entre la frontière,
et l’intégration nécessite, par l’essence même des sujets rencontrés, un
dialogue par nature interdisciplinaire. Ainsi peut-on considérer, tout d’abord,
la frontière comme une séparation entre des individus, entre des personnes,
entre des groupes sociaux, voire des identités. Elle peut aussi être entendue
comme un mur, matériel ou légal, séparant les personnalités juridiques, voire
les structures étatiques.
La frontière
peut, aussi, réaffirmer l’identité d’un être en le séparant de l’autre, qui lui
est différent. Elle peut conforter les personnes dans un sentiment d’unité,
dans un groupement factuel ou volontaire, presque transcendant qui peut
garantir une cohésion durable et l’affirmation
d’une identité commune, laquelle viendra se superposer aux identités
individuelles. Une lecture économique ou juridique de ces phénomènes, au sein
de l’entreprise, des groupements coopératifs ou mutuellistes, serait, sur ce point,
une dimension appréciable. L’idée de frontière est, également, au-delà du cadre
légal, un ensemble normatif très fertile. Ainsi peut-on envisager d’en étudier
les impératifs linguistiques, les spécificités et les dissemblances, les
accointances structurelles, voire les oppositions.
L’intégration,
quant à elle, va intervenir en tant qu’élément d’affirmation des choix opérés
au sein des définitions de la frontière. En cela, les deux termes partagent une
essence commune de traitement. Comment, par exemple, considérer l’affirmation
d’une frontière ferme, d’un cadre normatif légal, en tant qu’outil
d’intégration de l’autre ? Faut-il abandonner l’autre à l’ensemble social
et à son réseau de régulations et exiger de lui, par conséquent, un reniement
quant à ses propres codes, ou peut-on tenter d’envisager un autre modèle d’intégration
s’appuyant sur des approches interculturelles ?
À partir de ce
questionnement interdisciplinaire, plusieurs pistes peuvent-être
explorées :
Peut-on
considérer les frontières de la langue comme une séparation définitive pouvant
nuire à la création d’un rapport, d’un échange affirmant l’intégration de «l’autre»
au sein du groupe ?
Le
Droit s’adapte-t-il à des ruptures, à des frontières, entre des systèmes
différents et comment peut-il, sans renier ses fondements, ou ses applications
jurisprudentielles, intégrer des éléments normatifs très différents dans son
évolution et son adaptation aux nouveaux usages et aux nouveaux besoins
sociaux ?
L’idée
contemporaine de frontière entre cosmopolitisme, mondialisation et résurgence
des nationalismes. Cet aspect peut également s’envisager dans une perspective
historique.
L’action
humanitaire et sa conception éthique de la frontière.
Dans
ces contextes, en quoi les philosophies, fondées sur l’humanisme comme valeur
universelle, peuvent-elles repenser l’idée de frontière ?
Modalités de soumission d’une
proposition de communication.
Considérations générales. Chaque communication
durera 20 minutes. Les propositions doivent être rédigées en français. Elles
comporteront au moins 5 mots clefs précisant le domaine, ou les domaines, visés
puis les angles sous lesquels le sujet sera traité.
Nous demandons aux auteurs de ne
pas proposer un projet d’une longueur supérieure à 2 pages dactylographiées,
bibliographie comprise.
Calendrier. La date limite de soumission
d’un projet de communication est fixée au 10 décembre 2012.
Pour
répondre à l’appel à contributions et pour toute question : nicolas.madelenatdiflorio@gmail.com
Le déjeuner sera offert aux intervenants.
L’organisation ne prévoit pas la prise en charge des frais de
déplacement et d’hébergement.
La publication des actes est
prévue au printemps 2013.
Organisateurs.
Shawn
Simpson, Agence ITER France.
Gil
Charbonnier, Faculté de Droit et de Science Politique.
Nicolas
Madelénat di Florio, Faculté de Droit et de Science Politique.